La façade

La première école de dessin et d'architecture (1836-1900)

Une première école est créée en 1836, puis six ans plus tard une section de musique est ouverte, complétée par une classe d'architecture en 1843. Les cours de dessin et d'architecture se déroulent dans un local vétuste, attenant à un cabaret de l'actuelle place Charles et Albert Roussel. Les élèves de musique avaient cours rue des Orphelins.

En 1843, les cours de dessin accueillent 30 élèves et 137 en 1877, dont une vingtaine inscrits aux cours de dessin industriel. Une classe élémentaire dispense des leçons d'initiation, le cours supérieur réunit l'enseignement du dessin, de la peinture, de la sculpture et de l'histoire de l'art. Deux mois avant les cours, les élèves préparent un projet personnel pour le concours annuel.

L'Académie d'architecture compte 43 inscrits en 1877 et la qualité de son enseignement est réputée.

L'école des Beaux-Arts (1904)

Le projet est lancé dès le 09 octobre 1894 par le maire Victor Hassebroucq qui propose au Conseil municipal l'acquisition de terrains et de bâtiments rue de Gand, près de l'ancienne chapelle des Récollets. L'avant-projet est réalisé par l'architecte de la ville, M. Leroux, les plans définitifs adoptés le 09 décembre 1898.

Suite au décès de l'architecte, de nouveaux plans sont dressés par E. Marquette, Inspecteur des Beaux-Arts et architecte parisien.

La façade, inspirée de la Renaissance italienne, est très ornementale. Elle est rythmée par trois grandes arcatures encadrant les baies du rez-de-chaussée et du premier étage. L'entablement est décorée d'une frise reprenant les outils de l'artiste (palettes, équerres) sous forme de motifs répétitifs. Au-dessus de la corniche, un fronton brisé qui abrite un groupe en bronze du sculpteur Gauquié : la Ville de Tourcoing couronnant les Arts.

Ce sont les mosaïques qui retiennent l'attention : formées par un assemblage de pièces à l'image des vitraux, elles contrastent avec le reste de la façade assez sévère. Elles représentent des végétaux qui se mêlent dans la travée principale à des écussons portant les outils du Plasticien et des blasons de Tourcoing.

La façade et l'atrium sont aujourd'hui intégrés au lycée public Colbert (1922-1952).

Source

Site P@trimoine, consultable en ligne

Bertrand Stock, l'Ecole des Beaux-Arts, in 1711-1984, Tourcoing Architecture du centre-ville, coll. Inventaire Général des Monuments et Richesses Artistiques de la France.