Que mange-t-on ?
Bière
Associer la bière à la région du Nord semble une évidence. En témoignent la précocité de sa fabrication dans la région attestée par des sources historiques depuis l’an 800 et l’importance de sa consommation dans la vie quotidienne. Si les brasseries artisanales ont presque toutes disparu, l’identification du Nord à une terre de brasseries reste cependant vivace dans la mémoire collective.
Une consommation familiale
La publicité au début du 20ème siècle présente la bière comme une boisson désaltérante qui « ne provoque pas de troubles nerveux comme le café et le thé, plus digeste que le lait, plus sûre et saine que les boissons gazeuses ».
Elle est effectivement appréciée dans des univers de travail aux atmosphères surchauffées. C’est également la boisson de prédilection des consommateurs dans les estaminets. La bière favoriserait « les nobles rapports de société amicale » à la différence des boissons au petit verre « qui encouragent l’ivrognerie secrète ». Petit journal du Brasseur, 1910.
Les bières de table, de consommation courante, ne dépassent pas les 3 ou 4 degrés d’alcool. Quant à la « petite bière », entre 1 et 3 degrés, elle est consommée par toute la famille. Elle est également servie dans les cantines scolaires du Nord jusque dans les années 1960.
La livraison à domicile
Dans la région du Nord, de multiples micro-brasseries font vivre de nombreux salariés de la fabrication à la distribution. Certaines d’entre elles se constituent en sociétés coopératives au début du 20ème siècle. Après la Première Guerre Mondiale, certaines d’entre elles investissent dans de nouveaux modes de fabrication et de conditionnement qui facilitent le transport et élargissent la clientèle. La livraison à domicile s’organise à grande échelle : la Grande Brasserie Moderne (GMB) dite Terken possède 50 camions et 25 voitures hippomobiles en 1960.
La bière marqueur d’identité
En 2004, un groupe de tourquennois cherche à créer un produit qui deviendrait la carte de visite de la ville, l’« ambassadrice du terroir ». Leur choix se porte sur la bière, une boisson emblématique de la région. Elle est produite et distribuée sous le nom de « Bière du duc d’Havré » en référence au dernier seigneur de Tourcoing. Une confrérie se crée et participe à l’organisation d’une fête « populaire, liée aux produits du terroir, avec de vrais moments de convivialité », appelée « Gambrinales », en référence au légendaire Gambrinus, inventeur de la bière.
Une consommation familiale
La publicité au début du 20ème siècle présente la bière comme une boisson désaltérante qui « ne provoque pas de troubles nerveux comme le café et le thé, plus digeste que le lait, plus sûre et saine que les boissons gazeuses ».
Elle est effectivement appréciée dans des univers de travail aux atmosphères surchauffées. C’est également la boisson de prédilection des consommateurs dans les estaminets. La bière favoriserait « les nobles rapports de société amicale » à la différence des boissons au petit verre « qui encouragent l’ivrognerie secrète ». Petit journal du Brasseur, 1910.
Les bières de table, de consommation courante, ne dépassent pas les 3 ou 4 degrés d’alcool. Quant à la « petite bière », entre 1 et 3 degrés, elle est consommée par toute la famille. Elle est également servie dans les cantines scolaires du Nord jusque dans les années 1960.
« Les ménagères soucieuses de conserver la santé de leur famille doivent donc considérer la bière comme une boisson indispensable. Elles économiseront du pain et feront régner dans leur foyer la santé et la gaieté »
Publicité, 1935.La livraison à domicile
Dans la région du Nord, de multiples micro-brasseries font vivre de nombreux salariés de la fabrication à la distribution. Certaines d’entre elles se constituent en sociétés coopératives au début du 20ème siècle. Après la Première Guerre Mondiale, certaines d’entre elles investissent dans de nouveaux modes de fabrication et de conditionnement qui facilitent le transport et élargissent la clientèle. La livraison à domicile s’organise à grande échelle : la Grande Brasserie Moderne (GMB) dite Terken possède 50 camions et 25 voitures hippomobiles en 1960.
« Les brasseurs à Tourcoing mettaient directement les cageots de bière dans les caves. Ils se garaient devant la porte, je me souviens même du cheval moi! On mettait les caisses vides dans la rue, le brasseur passait. »
M. et Mme Turquin, 66 ans, retraités.La bière marqueur d’identité
En 2004, un groupe de tourquennois cherche à créer un produit qui deviendrait la carte de visite de la ville, l’« ambassadrice du terroir ». Leur choix se porte sur la bière, une boisson emblématique de la région. Elle est produite et distribuée sous le nom de « Bière du duc d’Havré » en référence au dernier seigneur de Tourcoing. Une confrérie se crée et participe à l’organisation d’une fête « populaire, liée aux produits du terroir, avec de vrais moments de convivialité », appelée « Gambrinales », en référence au légendaire Gambrinus, inventeur de la bière.